Dans cet article, l’auteur soutient que l’identification transgenre et le traitement médical qui lui est associé peuvent constituer une tentative d’échapper aux expériences de détresse psychologique. Cela se produit à trois niveaux. Tout d’abord, la personne transgenre elle-même peut chercher à échapper aux émotions dysrégulées associées à des expériences telles que le traumatisme d’attachement, les abus dans l’enfance et les sentiments sexuels égo-étrangers. Deuxièmement, les thérapeutes peuvent tenter d’échapper aux sentiments, tels que la peur et la haine, évoqués par l’engagement avec ces émotions dysrégulées. Troisièmement, nous, en tant que société, pouvons souhaiter éviter de reconnaître la réalité de ces traumatismes, abus et détresse sexuelle en émettant l’hypothèse que l’identification transgenre est un problème biologique, qu’il vaut mieux traiter médicalement. L’auteur soutient que la qualité des preuves soutenant l’approche biomédicale est extrêmement médiocre. Cela expose les jeunes transgenres au risque de recevoir un traitement médical potentiellement dommageable qu’ils pourraient plus tard chercher à inverser ou regretter, alors que leurs problèmes psychologiques sous-jacents restent sans réponse.
Mots-clés : traumatisme d'attachement, contre-transfert, détransition, dissociation, affect dysrégulé, dysphorie de genre (DG), homophobie internalisée, transgenre
Comments