top of page

Magali Pignard : Dysphorie de genre : une nouvelle évaluation révèle des preuves de très faible certitude sur le traitement endocrinien

Photo du rédacteur: La Petite SirèneLa Petite Sirène

Article de Magali Pignard - Publié le 16 février 2025



 

L'évaluation la plus rigoureuse à ce jour (janv. 2025) des études concernant les effets des bloqueurs de puberté et hormones sexuelles croisées chez les moins de 26 ans a révélé des preuves de « très faible certitude », ce qui signifie que « l’effet réel est probablement très différent de de l’effet estimé ».

Deux revues systématiques et méta-analyses ont été réalisées par des chercheurs de l'université McMaster (Canada) parmi lesquels le Dr Gordon Guyatt, l'un des principaux fondateur de la médecine fondée sur les preuves.


Il s'agit des premières évaluations à respecter les normes méthodologiques les plus élevées :


  • pour la réalisation et le rapport d’une revue systématique et d’une méta-analyse,

  • pour l’évaluation du risque de biais dans chaque étude incluse et la certitude des preuves pour chaque résultat d’intérêt.


Recherche d’études jusqu’en septembre 2023, concernant des individus de moins de 26 ans.

Résultats évalués : psychologiques (dysphorie de genre, dépression, fonction globale) et physiques.


 

Bloqueurs de puberté : résultat général concernant la dysphorie de genre et conclusion


10 études incluses, 311 exclues.


  • « Les études d’observation comparatives (n = 3), comparant les bloqueurs de puberté à l’absence de bloqueurs de puberté, ont fourni des preuves de très faible certitude sur les résultats de fonctionnement global et de dépression.

  • Les études avant-après (n = 7) ont fourni des preuves de très faible certitude concernant la dysphorie de genre, le fonctionnement global, la dépression et la densité minérale osseuse.

 

Il reste une incertitude considérable concernant les effets des bloqueurs de puberté chez les individus présentant une dysphorie de genre (GD). Des études prospectives méthodologiquement rigoureuses sont nécessaires pour élucider les effets de cette intervention. »





 

Hormones sexuelles croisées : résultat général et conclusion


24 études incluses, 311 exclues.


  • « Les études observationnelles comparatives (n = 9) ont fourni principalement des preuves d’une certitude très faible concernant la dysphorie de genre, le fonctionnement global et la dépression. Une étude observationnelle comparative (Green 2022) a rapporté que les probabilités de dépression pourraient être plus faibles (faible certitude) chez les individus ayant eu des hormones sexuelles croisées par rapport à ceux qui ne l’ont pas reçue.

  • Les études avant-après (n = 13) ont fourni des preuves d’une certitude très faible concernant la dysphorie de genre, le fonctionnement global, la dépression et la densité minérale osseuse. Les études de séries de cas (n = 2) ont fourni des preuves d’une certitude élevée indiquant que la proportion d’individus ayant des événements cardiovasculaires 7 à 109 mois après avoir reçu l’hormonothérapie était de 0,04 (haute certitude). 


Il existe une incertitude considérable quant aux effets de l'hormonothérapie et nous ne pouvons pas exclure la possibilité d'un bénéfice ou d'un préjudice. Des études prospectives méthodologiquement rigoureuses sont nécessaires pour produire des preuves de certitude supérieure. »





➥ Pour connaitre la qualité des études évaluées par les principales revues systématiques : Tableau Excel en ligne : Qualité des études

Comments


  • YouTube
bottom of page