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Photo du rédacteurLa Petite Sirène

Résumé (court et synthétique) de la Cass review

Contexte et objectif du rapport :

 

Le rapport final de la Cass Review examine les services d’identité de genre pour les enfants et les jeunes au Royaume-Uni, commandé par le NHS England en 2020. Il vise à évaluer ces services et à proposer des recommandations pour offrir un soin sûr, adapté, et basé sur des preuves scientifiques solides.

 

Depuis les années 2010, une hausse significative des jeunes consultant pour une dysphorie de genre a été observée, particulièrement chez les jeunes filles attribuées comme telles à la naissance. Ces changements, combinés au manque d’évidences solides sur les interventions médicales comme les bloqueurs de puberté et les hormones de transition, ont suscité des inquiétudes concernant la qualité et la sécurité des soins fournis.

 

Principaux constats :


     1.    Manque de preuves solides :


  • Les études existantes sur les traitements hormonaux et les bloqueurs de puberté montrent peu de résultats concluants sur leurs effets à long terme, notamment en termes de santé mentale, de développement cognitif ou de satisfaction corporelle.

  • Les transitions médicales précoces peuvent influencer le développement psychosexuel et l’identité de genre des jeunes.


     2.    Complexité des profils des patients :


  • Les jeunes présentant une dysphorie de genre ont souvent des besoins complexes, incluant des troubles neurodéveloppementaux (comme l’autisme) ou des problèmes de santé mentale (anxiété, dépression).

  • Ces besoins sont rarement considérés dans leur globalité dans les approches actuelles.


     3.    Transition sociale :


  • La transition sociale (changement de prénom, pronom, etc.) est une intervention active qui peut influencer le parcours d’un jeune. Les preuves sur ses effets restent limitées.


     4.    Modèle de service inadéquat :


  • Les services actuels, centralisés et surchargés, ne répondent pas à la demande croissante. Les longues listes d’attente exacerbent les difficultés des jeunes.

 

Recommandations clés :


     1.    Approche individualisée et holistique :


  • Mettre en place des plans de soins adaptés à chaque jeune, intégrant à la fois un soutien psychologique et des interventions médicales si nécessaire.

  • Considérer les autres facteurs de stress, tels que la santé mentale ou les expériences traumatiques.


     2.    Prudence dans les interventions médicales :


  • Les bloqueurs de puberté et les traitements hormonaux doivent être limités à des contextes de recherche rigoureuse, avec une évaluation minutieuse des risques et bénéfices.


     3.    Amélioration des services :


  • Développer un réseau de soins régionalisé pour offrir des services de proximité, en intégrant des équipes pluridisciplinaires (psychiatres, pédiatres, psychologues, endocrinologues, etc.).

  • Former davantage les professionnels de santé à gérer les besoins complexes des jeunes.


     4.    Renforcement de la recherche :


  • Mettre en place un programme de recherche national pour évaluer les effets à long terme des interventions médicales et psychologiques.

  • Collecter des données systématiques sur les trajectoires et résultats des jeunes traités.


     5.    Éducation et soutien aux familles :


  • Fournir des ressources éducatives et des conseils aux parents pour les aider à prendre des décisions éclairées sur les parcours de leurs enfants.


Conclusions principales :


  • L’objectif des services d’identité de genre est de fournir un soutien sûr et approprié à chaque jeune, en tenant compte de ses besoins individuels.

  • Une prudence accrue est nécessaire dans l’utilisation des interventions médicales, en raison du manque d’évidence sur leurs impacts à long terme.

  • Il est urgent de transformer les modèles de soins actuels pour mieux répondre à la demande, tout en soutenant le bien-être global des jeunes, qu’ils choisissent ou non une transition médicale.

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