Synthèse de la retranscription et traduction en français de son intervention sur YouTube.
Entretien avec Clementine Breen
Clementine Breen est une femme de 20 ans en détransition. Elle porte plainte contre le Dr Joanna Olson-Kennedy, l'une des défenseures les plus connues de la médecine pédiatrique du genre et de l'intervention précoce. Tout a commencé avec sa puberté, entre 11 et 12 ans, lorsque son corps a commencé à changer. Elle s’était toujours bien sentie dans son corps de fille, même si elle appréciait certaines activités considérées comme masculines. Le mélange de facteurs tels que le port de vêtements amples pour cacher les nouveaux seins, le jeu avec la non-conformité de genre, la remise en question de sa sexualité et le grand malaise à l'idée de devenir une femme – lié aux abus sexuels qu'elle a subis en première année – ont conduit Clementine à rechercher en ligne si elle pouvait être un garçon ou cesser d'être une fille. Submergée par le sentiment écrasant que quelque chose n’allait pas, elle a trouvé dans la dysphorie de genre une solution pour ne pas faire face à ce qui lui semblait insupportable.
À 12 ans, sentant une impossibilité de discussion avec ses parents – qui s'occupaient de son frère aîné souffrant de problèmes psychiatriques – elle est allée voir la conseillère d'orientation de son collège pour lui faire part de son profond malaise et lui dire qu'elle effectuait des recherches sur ce que signifiait être transgenre, lesbienne et bisexuelle, parce qu'elle pensait correspondre à l’une de ses identités. Bien que Clementine établisse un lien entre son malaise d'être une femme et l'abus sexuel, elle pense que sa conseillère a mal interprété et s'est focalisée sur le facteur « transgenre ». Elle a immédiatement appelé ses parents et a parlé à ses camarades de classe de ce qu'était un enfant transgenre, disant que Clementine était transgenre, qu'elle avait besoin d'un autre nom et leur demandant d'utiliser des pronoms masculins. À la demande de la conseillère, ses camarades de classe lui ont écrit des petits mots qui, avec la naïveté d'un enfant, le félicitaient d'être un garçon. Selon Clementine, ce qui était extrêmement complexe a été traité très simplement.
Ses parents ont réagi avec surprise et ont essayé de lui montrer que cela n'avait pas de sens, mais Clementine a soutenu sa position en s'appuyant sur le contenu en ligne. Elle a reconnu qu'elle ne répondait manifestement pas aux critères de diagnostic, mais que les résultats trouvés dans ce contenu la justifiaient. C'est ainsi que ses parents l'ont emmenée à la clinique de Joanna Olson Kennedy, pensant qu'un spécialiste la réveillerait, mais c'est exactement le contraire qui s'est produit. Lors de la première rencontre, en moins de 40 minutes, le diagnostic a été posé et les parents ont été invités à adopter une attitude positive avec Clementine. Aujourd'hui, la jeune femme est choquée par la rapidité du processus, puisque seulement trois mois se sont écoulés entre son « coming out trans » et le diagnostic médical. La consultation s'est déroulée dans une certaine urgence, avec notamment la recommandation d'utiliser des bloqueurs de puberté avant que la puberté ne progresse ; une indication qui convenait à Clementine, qui ne voulait plus jamais connaître la puberté.
Malgré l'inquiétude des parents et la discussion entre eux et la jeune fille, et bien qu'ils aient senti que quelque chose n'allait pas, ils ont poursuivi le processus parce qu'ils craignaient que le changement d'humeur et le comportement de Clementine à l'école ne s'aggravent. Ses souffrances ont alors été traitées avec des bloqueurs de puberté, mais de nouveaux problèmes sont apparus : bouffées de chaleur et vertiges causés par un manque d'œstrogènes et déformation des seins, ce dernier qui a conduit Clementine à utiliser du Binder.
À aucun moment il n'a été question de savoir si le processus était réversible ou non, et l'étape suivante après l'utilisation des bloqueurs était la testostérone. C'est ainsi qu'elle a fini par être poussée à prendre de la testostérone plus rapidement, parce qu'il ne semblait pas y avoir d'autre possibilité pour elle. Bien qu'hésitants, ses parents ont fini par céder à la décision de commencer la testostérone, poussés par l'idée qu'il y aurait un risque élevé de suicide s'ils n'étaient pas d'accord. C'est ce qu'a répété le médecin, lors de réunions auxquelles Clementine n'a pas participé. A l'âge de 13 ans, elle a commencé à s'auto-administrer des injections de testostérone, qui s'accompagnaient d'automutilations. Elle est suivie depuis l'âge de 12 ans par Sudan Landon, un thérapeute recommandé par Joanna Olson Kennedy, mais considère le processus comme superficiel, malgré la situation avec son frère et son diagnostic de PTSD.
La testostérone a provoqué un changement de voix, une redistribution de la masse corporelle, des sautes d'humeur et une augmentation intense de la libido et moins d'un an plus tard, Clementine reçoit l'appel pour une mastectomie. Elle a décidé de se faire opérer rapidement pour se débarrasser de ses seins, qui s’étaient « ratatinés » et étaient devenus « étranges » après la prise de bloqueurs de puberté. Après l'intervention, lorsqu'elle réalise le traumatisme qu'elle vient de subir, elle entre dans un état de confusion mentale, avec des symptômes de schizophrénie paranoïaque. Elle est agitée, connaît des hallucinations visuelles et auditives et des idées délirantes, lui faisant penser qu’elle n'est pas humaine. Bien qu'elle ait été accompagnée par des psychiatres, personne n'a proposé d'arrêter la testostérone pour la traiter avec des médicaments psychiatriques. Clementine est choquée d'avoir des pensées paranoïaques et délirantes, parle de croyances paranoïaques complexes, dit qu'elle est un homme et que ce n'est pas considéré comme un signe de psychose, que personne ne l'a remis en question, pas même son psychiatre.
Joanna Olson a commencé à parler de l'hystérectomie lorsque Clementine avait 17 ans. Mais elle était déjà engagée dans un nouveau processus psychothérapeutique et a commencé à réfléchir à ce qu'elle faisait avec son corps et à se demander si ses actions envers son corps étaient liées au traumatisme, mais elle ne se sentait pas prête à affronter le fait qu'elle n'était pas trans. Elle a progressivement réduit sa consommation de testostérone et s'est rendu compte qu'après un processus de désintoxication de quelques semaines, avec un taux de testostérone proche de la normale, son anxiété avait disparu, ses insomnies s'étaient améliorées, elle était moins agitée et se sentait plus lucide. En 2024, elle décide d'arrêter définitivement et regrette aujourd'hui d'avoir pris ces hormones, se sentant incapable d'éprouver des émotions sans leur influence. À 12 ans, elle pensait que la puberté féminine serait le pire scénario pour elle, mais à 20 ans, elle a le sentiment d'avoir perdu huit ans de sa vie en se créant un personnage pour échapper aux abus sexuels subis durant son enfance.
Clementine estime que Joanna Olson Kennedy l’a traitée avec une réelle négligence. La jeune fille a bien conscience que rencontrer un médecin acceptant de faire tout ce que le patient souhaite peut de prime abord être considéré comme quelque chose d’admirable, mais ce n'est pas traiter. Soigner, c'est prendre en compte l'unicité de chaque patient sans avoir d’idéologie grossière pour le catégoriser, l'étudier et en parler comme d'une unité.
Sasha and Stella welcome Clementine Breen, a 20-year-old young woman who detransitioned after undergoing rapid medicalization as a child. Clementine was a patient of Dr. Johanna Olson-Kennedy, one of the most prominent advocates for pediatric gender medicine. Beginning at age 12, she was placed on puberty blockers, prescribed testosterone, and underwent a double mastectomy—all by the age of 14. In this episode, she shares her story, shedding light on the devastating consequences of fast-tracked gender-affirming care. Clementine discusses how following her surgery, she experienced severe mental health struggles, including dissociation, self-harm, and a suicide attempt, yet clinicians remained focused solely on continuing her transition despite her worsening mental status. Clementine shares how, years later, proper therapy allowed her to uncover deeper psychological and childhood issues, exposing the failure of superficial gender-affirming care to address underlying trauma. This conversation exposes the dangerous flaws in the gender medicine model and the lack of psychological evaluation for vulnerable youth. Clementine’s experience underscores the failures of the pediatric gender medical establishment, and the urgent need for accountability in a system that prioritizes affirmation over comprehensive care. For links and resources relevant to this episode, access the full show notes at https://www.widerlenspod.com/p/episod...
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