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Stéphane Kovacs

Une faute professionnelle grave»: quand un lycée change le genre d’une élève sans en avertir les parents

Dernière mise à jour : 3 oct.

Par Stéphane Kovacs


RÉCIT - Les parents de Lucie ont découvert, stupéfaits, que, depuis septembre dernier, l’ensemble du corps enseignant du lycée appelait leur fille de 15 ans Louis et s’adressait à elle au masculin.


Cela a commencé avec une «carte de lycéen» malencontreusement tombée du sac de leur fille. En décembre dernier, ses parents ont découvert, stupéfaits, que, depuis septembre 2021, l’ensemble du corps enseignant du lycée de Lucie*, 15 ans, l’appelait Louis* et s’adressait à elle au masculin, y compris sur des copies ou dans des échanges écrits. Rendez-vous avec le proviseur, la professeur principale, courriel comminatoire à l’établissement, lettre au rectorat, rien n’y fait: mi-janvier, alors que l’ado confirme à ses parents que la situation perdure, ceux-ci décident de la changer de lycée. Aujourd’hui, ils demandent réparation pour cette «faute professionnelle grave»: un recours en indemnisation a été adressé au rectorat de Paris. Parallèlement, une requête en annulation au Conseil d’État vient d’être déposée contre la circulaire, dite Blanquer, «pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire».


Que s’est-il passé dans la tête de la jeune fille pour qu’elle puisse demander à son lycée, juste avant sa rentrée en seconde, «s’il était possible d’inscrire le prénom Louis sur la liste des élèves» ? «Mon ancien prénom pourrait être utilisé contre moi, étant donné que je suis un garçon transgenre, a-t-elle justifié dans un petit mot. Je préfère partir sur une bonne base. Mes parents ne le savent pas». Plusieurs épisodes de harcèlement - en sixième, cinquième, puis en fin de troisième - ont-ils meurtri l’adolescente au point que, réfugiée sur les réseaux sociaux pendant le confinement, elle trouve du réconfort auprès de militants de la cause trans? C’est ce que supposent ses parents, qui n’avaient remarqué «aucun signe avant-coureur» avant que leur fille ne commence, en juin 2021, à s’habiller large, puis ne se rase la tête et se teigne les cheveux en bleu. «C’était une façon d’effacer son identité de fille harcelée, mise à l’écart par ses amies, analysent-ils. Elle postait des photos d’elle sur Instagram, se proclamait “en transition” et, régulièrement, recevait des messages encourageants. Elle était fière d’être devenue une sorte d’influenceuse.»


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